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Nathalie, 56 ans « un petit pas pour moi, un grand frisson pour mon corps »

par Estelle SERRES 11 Sep 2025 0 commentaire

Témoignage de Nathalie, 56 ans


Je suis née en juillet 1969, le jour où l’homme posait le pied sur la Lune.
Ma mère aimait raconter que pendant que le monde entier retenait son souffle devant la télévision, elle, souffrait en silence dans une chambre d’hôpital bordelaise, les draps moites, les contractions pleines d’histoire. Je suis l’aînée d’une fratrie de cinq enfants. Nous vivions dans une maison calme de Bordeaux, au sein d’un foyer bien rangé, bien né, bien élevé. Un monde de silence poli, de chuchotements derrière les portes closes et de robes repassées.

Après des études de lettres modernes à la faculté, j’ai pris un poste de secrétaire dans un cabinet de notaires. Un poste convenable dans un lieu sérieux.
C’est là que j’ai rencontré mon mari.

Laurent… mon mari, mon roc, le père de mes enfants. Un homme rassurant, bienveillant, d’une loyauté absolue. Pas une passion brûlante, non, mais une sécurité douce, constante, fiable. J’aimais cette forme d’amour calme. Nous avons eu trois enfants, une vie bien pleine, bien menée : une maison lumineuse, des vacances en Bretagne, des souvenirs rangés dans des albums à coins dorés. Je me suis arrêtée de travailler pour m’occuper de ma famille comme il était naturel de le faire. Ce que l’on nomme « le devoir » était pour moi une forme d’amour.

Et puis la vie.
Une part de moi s’était un peu effacée, ma féminité, peut-être, mais elle est revenue, timidement, avec les années. Reprendre le travail et partager les journées de Laurent jusqu’à sa retraite a été une belle période de complicité entre nous.

La sexualité, elle, n’a jamais été une tempête. Plutôt un rituel tendre, un peu prévisible, souvent rapide. Il y avait peu de place pour l’inattendu. Et je n’ai jamais su, à l’époque, que cela pouvait être autrement.

Quand Laurent est tombé malade, tout s’est arrêté. Les voyages qu’on prévoyait, les dîners, les rires.
J’ai pris soin de lui jusqu’au bout et il est parti en 2020.
Je suis restée dans cette maison devenue trop silencieuse. Les enfants ont pris leur envol et j’ai dû apprendre à vivre avec mon deuil et mes souvenirs bien pliés.

Je ne pensais pas, à 55 ans, que quelque chose pouvait encore commencer.

Et pourtant…

Un soir d’été, nous fêtions en terrasse mon anniversaire avec mes amies. Après quelques verres de vin, les conversations se sont doucement déliées. Elles parlaient de sexualité, de plaisir intime, de cette liberté qu’elles s’offraient quand elles étaient seules.
Des jouets pour adultes, « sextoys élégants », comme elles disaient, qui n’avaient plus rien à voir avec les clichés d’antan.

Je souriais en coin.
Puis l’une d’elles m’a regardée, avec une malice douce :
« Tu t’es déjà donné du plaisir toute seule, Nathalie ? »
J’ai haussé les épaules et je crois que j’ai murmuré un « pas vraiment » qui voulait dire : jamais.

Elles ont ri, tendrement. Mais dans leur rire, il n’y avait ni moquerie, ni gêne.
Il y avait cette certitude paisible qu’il n’était jamais trop tard.

Quelques jours plus tard, un colis m’attendait sur le pas de la porte.
Une boîte sobre, discrète, et à l’intérieur un petit mot : « Nous te souhaitons un très, très joyeux anniversaire. »

Le facteur de l’été, un jeune homme au teint hâlé, me lança un sourire franc et me souhaita une agréable journée. Il portait un tee-shirt blanc bien ajusté sur son torse musclé. J’eus chaud, d’un coup, une chaleur inattendue, juvénile.

Avec empressement et curiosité, j’examinais l’intérieur du précieux colis plus en détail.
À l’intérieur, un petit objet noir.

On aurait dit un rouge à lèvres, mais non. « Stimulateur clitoridien air pulse - Pro 2 Kiss » de la marque Satisfyer et acheté sur le site 1969. Un clin d’œil de mes amies. C’était un stimulateur clitoridien, discret.

Un de ces objets de plaisir dont elles parlaient.
J’ai déballé le jouet les joues brûlantes en voyant du coin de l’œil le livreur faire demi-tour avec son camion.

Je suis montée à l’étage.
J’ai fermé la porte à clé, plus par réflexe que par nécessité.
La maison était vide, mais en moi, tout s’agitait.

Je me suis glissée sous le drap, le petit objet dans la main. Un rapide coup d’œil au mode d’emploi et j’appuyais sur le bouton.
Il vibrait doucement, comme un secret prêt à s’ouvrir.

J’ai hésité. Puis je l’ai posé sur moi, ou plutôt, sur mon clitoris.

Au début, ce fut un frisson, léger, un souffle sur la peau.
Puis une chaleur, diffuse, lente, insistante.
Une tension douce s’est mise à grimper le long de mes jambes, à creuser mon ventre, à soulever ma poitrine.

J’ai fermé les yeux.
Mon corps m’échappait, et pourtant je n’avais jamais été aussi présente.

Quand la vague est montée, j’ai pensé que j’allais me briser.
Mais non.
Je me suis effondrée, oui, mais dans une forme d’évidence.

Mon premier orgasme. Mon vrai premier.
Celui que je m’étais offert, seule.
Celui que j’avais attendu sans le savoir.

Je suis restée là, immobile, les yeux humides, le cœur battant.
Il y avait eu dans ce moment une forme de vérité nue.
Et une douceur que je n’avais jamais rencontrée ailleurs.

Ce soir-là, dans cette chambre silencieuse, j’ai cessé d’être une femme sage.
J’étais une femme vivante, vibrante.

Je suis toujours Nathalie, 56 ans, veuve, mère de trois enfants, Bordelaise discrète.
Mais désormais, je sais.
Je sais que le plaisir féminin n’est pas une fantaisie, ni un luxe réservé à la jeunesse.
C’est un territoire à découvrir, à explorer, avec délicatesse.
Un territoire que j’ai longtemps ignoré, et qui m’a accueillie comme une évidence.

Je ne sais pas ce que la suite me réserve.
Je ne suis pas certaine de vouloir rencontrer quelqu’un.
Mais je sais que je suis vivante.
Et que mon corps aussi mérite une deuxième vie.

Alors parfois, le soir, je retrouve mon petit jouet intime, ainsi que d’autres qui sont venus compléter la collection, posés sur ma table de nuit dans un écrin comme un bijou secret.
Et je souris en regardant le ciel.

Un petit pas pour moi, un grand frisson pour mon corps !


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