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Quand on s’ennuie à deux : que reste-t-il de l’amour ?

von Estelle SERRES 11 Aug 2025 0 Kommentare

Comprendre l’ennui : quand le silence devient symptôme

Il arrive parfois que, dans le calme apparent d’une vie à deux, un trouble s’installe sans heurt. Un creux dans la conversation, des gestes mécaniques, une tendresse qui subsiste mais ne palpite plus. Alors surgit cette sensation vague mais tenace : je m’ennuie.

Mais qu’est-ce que cela signifie, vraiment ?

Dans son étude La découverte de l’ennui conjugal, la sociologue Isabelle Clair montre que l’ennui dans le couple n’est pas un ressenti universel ou neutre : il est surtout exprimé et nommé par des femmes jeunes, diplômées, appartenant aux classes moyennes et supérieures.
Pourquoi elles ? Parce qu’elles ont été socialement autorisées à attendre du couple bien plus qu’un cadre de sécurité ou une économie domestique.
Elles attendent du plaisir, du partage émotionnel, du dialogue, du désir vivant.
Et lorsque l’écart se creuse entre cette aspiration et la réalité vécue , routines, fatigue, automatisme,  l’ennui devient le mot pour dire ce décalage.

Ce n’est pas un simple malaise passager.
C’est une forme de lucidité.
Un langage discret du désir qui s’efface , discret, parce qu’il ne se manifeste pas toujours par un cri ou une rupture, mais par une perte de relief dans les gestes, une absence de surprise, une complicité qui ne se renouvelle plus.
Le désir n’a pas disparu brutalement. Il s’est juste dérobé dans les plis du quotidien, comme un parfum qui s’évapore sans bruit.

L’ennui, dans ce contexte, n’est pas un caprice, ni une infidélité en devenir.
C’est la conscience que quelque chose s’est figé, là où autrefois il y avait du mouvement, de la curiosité, du jeu.

Les signes de l’ennui conjugal et ses conséquences

L’ennui ne s’impose jamais brutalement.
Il s’installe à pas feutrés, comme la poussière sur un meuble qu’on ne regarde plus.
Il transforme les gestes du quotidien en rituels vidés de leur sève, les silences partagés en silences pesants.

Parmi les signes les plus fréquents, il y a d’abord la disparition progressive du désir, ce trouble du lien physique qui ne fait pas de bruit mais qui creuse, chaque jour, une distance de plus.
On ne se touche plus vraiment, ou alors, sans s’y engager. Le plaisir devient une parenthèse qu’on ferme avant même de l’avoir ouverte.

Il y a aussi l’assèchement du dialogue : on ne parle plus que pour se coordonner. Le couple devient logistique.

Puis vient la perte d’élan : les escapades à deux, les projets spontanés, les gestes gratuits s’évanouissent peu à peu, au profit d’une économie d’énergie plus commode que vivante. Ce n’est pas nécessairement qu’on ne s’aime plus. C’est, plus souvent, qu’on ne se cherche plus.

Et parfois, ce déséquilibre s’installe sans bruit : les élans ne circulent plus que dans un seul sens.
Dans bien des cas, c’est la femme qui tente de maintenir le lien, de relancer la parole, de raviver l’intimité, de proposer des moments à deux. Elle lit, elle écoute, elle imagine, elle organise.
Mais en face, les réponses s’amenuisent.
Il ne s’agit pas de rejet franc, mais d’une forme d’inertie douce, presque polie, presque imperceptible  mais profondément désarmante.

La psychanalyste Claude Halmos évoquait à ce propos la fatigue de ceux qui portent le lien pour deux, et la difficulté à continuer d’aimer quand l’énergie relationnelle circule à sens unique.

Car l’ennui, dans ces cas-là, n’est pas un vide émotionnel.
C’est un trop-plein silencieux.
Une solitude en duo, souvent plus douloureuse que la solitude tout court.

La poétesse Anna de Noailles écrivait :

« Il est des silences plus lourds que les cris. »
C’est cela, l’ennui dans le couple : une forme de mutisme affectif, de sommeil du lien, dont on ne sait plus très bien s’il est temporaire ou définitif.

Et parfois, on ne s’ennuie pas à cause d’un manque d’amour, mais parce que le couple a cessé d’inventer.

Revenir à soi avant de tout remettre en question

Dans l’ennui conjugal, il est tentant de chercher l’explication et la faute de l’autre côté.
Mais souvent, un regard plus honnête révèle autre chose : un vide personnel que l’on projette sur la relation.

Et si, avant d’accuser le couple de s’être éteint, on se demandait simplement :
Et moi, où en suis-je dans ma propre vie ?

Car comme l’écrit Jacques Salomé avec l’image du foulard :

« Une relation a toujours deux extrémités et […] lorsque nous acceptons de prendre la responsabilité, à notre extrémité, de ce que nous éprouvons, ressentons ou pensons, quoi que fasse l’autre, nous accédons à une meilleure prise en charge de la relation. »

Ce retour à soi n’est ni une reddition, ni une excuse.
C’est un acte de lucidité et, peut-être plus encore, un geste de tendresse envers soi-même. Reprendre sa part, non pas pour endosser toute la responsabilité de l’usure du lien, mais pour réinvestir son propre espace de vie, de désir, de mouvement intérieur.

Dans la philosophie des accords toltèques, ce principe se retrouve dans la règle du non-prendre-personnellement : ce que l’autre fait ou ne fait pas parle souvent de lui, pas de moi.
Mais l’inverse est vrai aussi.
Ce que je ressens dans le couple parle d’un manque ou d’un appel en moi, qu’il m’appartient de regarder.

Ce retour à soi est souvent salutaire.
Il permet de redonner des couleurs à une vie devenue trop pâle, comme décolorée par l'habitude, les silences et les compromis répétés, cette teinte indéfinissable où plus rien ne heurte, mais où plus rien ne vibre non plus.

Cela peut commencer par des choses simples, presque anodines : reprendre une activité qui fait du bien au corps, renouer avec ce qui stimule l’esprit, s’autoriser un temps pour soi, seule, entre amies, dans un train ou au fond d’un café. Il ne s’agit pas de se détourner du couple, mais au contraire, de se redonner à soi-même pour mieux revenir vers l’autre, plus habitée, plus vivante.

Et puis il y a le corps.
Ce compagnon discret, trop souvent relégué au second plan dans la routine des jours. Il mérite, lui aussi, qu’on le réveille, qu’on le réécoute, non dans la performance, mais dans la sensation.

Revenir à soi, c’est aussi revenir à son corps, à ses sensations, à son plaisir.
Redécouvrir qu’avant de partager le désir, il faut d’abord le cultiver en soi.

C’est à ce moment précis, dans l’espace intime de la reconnexion à soi, que les sextoys trouvent toute leur légitimité.
Non pas comme des palliatifs, mais comme des instruments d’exploration sensorielle, pensés pour éveiller, stimuler, raviver ce qui, parfois, s’était endormi sous les draps du quotidien.

Qu’il s’agisse d’un stimulateur clitoridien, d’un vibromasseur interne, d’un masturbateur, ou de tout autre sextoy conçu pour les personnes à vulve ou à pénis, l’enjeu n’est pas la performance, c’est le plaisir personnel, assumé, choisi.
Un plaisir qu’on n’attend plus d’un autre, mais qu’on s’accorde, comme un soin, comme une caresse, comme une preuve de présence à soi-même.

Se redécouvrir à travers le toucher, le rythme, la pulsation, c’est aussi revenir à sa propre langue intime, celle du corps, du souffle, du frisson.

Parfois, il suffit de cela pour que quelque chose recommence à vibrer à l’intérieur, d’abord. Et dans ce mouvement, souvent, le couple peut recommencer à danser.

Réinventer la complicité, raviver le désir

Quand chacun a retrouvé, pour soi, un peu de souffle, de désir, de densité… on peut s’ouvrir un espace pour revenir à deux, non pas en reprenant les gestes d’avant, mais en créant un nouveau rythme : plus libre, plus incarné, plus juste.

Car pour que l’élan conjugal renaisse, il doit venir de deux corps, de deux cœurs, de deux volontés.
Et trop souvent, c’est encore une seule personne — souvent elle — qui prend l’initiative, qui pense au lien, qui s’inquiète du silence.

💡 Et si vous instauriez un temps de rencontre, chaque semaine ou chaque mois, où chacun·e, à tour de rôle, est responsable de l’invitation ?

Un dîner, une sortie, une surprise, une sieste, une séance de massage, une lecture à deux…
L’idée n’est pas de faire spectaculaire, mais de reprendre l’initiative, à égalité, pour que la charge du lien ne repose pas sur une seule épaule.

Changer de décor peut aussi ouvrir une brèche : une nuit à l’hôtel, un pique-nique dans un lieu inconnu, un moment ailleurs que chez soi. Ces décalages, aussi modestes soient-ils, permettent souvent de réinitialiser le regard qu’on pose sur l’autre.

Et pour que ces gestes ne soient pas figés ou forcés, une astuce simple peut aider : la liste d’envies.


Chacun écrit, sans se censurer :

·       Ce que j’aime

·       Ce que je n’aime pas (ou plus)

·       Ce que je suis curieux·se d’explorer

On partage ces listes, on en parle, on en rit peut-être, mais surtout, on y revient.
Elles deviennent une boussole complice, un petit réservoir d’inspiration, dans lequel piocher à deux quand l’élan fléchit.

Et puis il y a le jeu.
L’érotisme retrouvé, non comme performance, mais comme terrain d’exploration joyeux.

Dans ce contexte, les sextoys pour couple prennent une place toute naturelle : ce ne sont ni des gadgets, ni des solutions miracles, mais des objets complices, qui permettent de proposer, de surprendre, de s’inviter autrement dans l’univers de l’autre.

Un stimulateur à intégrer dans les préliminaires, une vibration qu’on se passe de main en main, un scénario qu’on imagine ensemble…

Il ne s’agit pas de combler un manque, mais d’ouvrir un jeu, un souffle nouveau.
De faire du plaisir un lieu d’invention partagée.

Et parfois, cela suffit à ranimer une danse à deux, plus lente, mais plus vraie.

Conclusion : que reste-t-il de l’amour quand on s’ennuie à deux ?

Il reste d’abord le souvenir d’un lien, cette chose fragile et précieuse qu’on a un jour choisie, nourrie, rêvée.
Il reste la forme d’un nous qui ne demande peut-être pas à disparaître, mais à être transformée.
Il reste la possibilité du mouvement, du dialogue, du frisson retrouvé.

Quand on s’ennuie à deux, cela ne signifie pas forcément que l’amour est mort, mais peut-être qu’il a perdu ses chemins, ses gestes, ses jeux.

Alors il reste une question :
Sommes-nous encore deux à vouloir chercher de nouveaux sentiers ?

Si la réponse est oui, même timide, même incertaine, alors il reste tout.
Il reste le désir de redécouvrir, de réinventer, de réanimer ce qui, sous l’habitude, attendait simplement d’être réveillé.

L’amour ne meurt pas toujours avec fracas, parfois, il s’endort.
Et parfois, il suffit d’un regard déplacé, d’un mot sincère, d’une caresse qui ose un autre rythme, pour qu’il se relève.

L’ennui n’est pas la fin. C’est peut-être, une douce invitation, une chance de recommencer autrement.

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